11.03.2008

Mosquitos transgênicos em substituição aos inseticidas

Génétique
Des moustiques transgéniques au lieu des insecticides

Pour contrecarrer la résistance des moustiques aux insecticides commerciaux, le chercheur André Wilke, de la Faculté de Santé Publique (FSP) de l'Université de São Paulo (USP), a adapté une méthode génétique pour contrôler les populations de moustiques. La méthodologie consiste en la production d'individus génétiquement modifiés qui seraient libérés dans des régions infestées par le moustique Culex quinquefasciatus afin d'en contrôler la population. Ce moustique est considéré comme un fléau urbain, qui se multiplie dans les eaux polluées et peut atteindre une densité de population très élevée.

Dans son étude, le chercheur a adapté certaines procédures de la technique dite de RIDL, ou Libération d'Insectes Porteur de Gène Létal Dominant, développée par un groupe de recherche anglais. La technique RIDL utilise des micro injections de gènes dans des embryons de moustiques et aboutit à la production d'insectes avec un gène létal. "Nous procédons à l'insertion d'un gène létal sous la commande d'un promoteur spécifique de femelle pour amener le moustique à la mort au moment souhaité", explique André Wilke.

Les mâles transgéniques peuvent ensuite être libérés dans la nature pour croiser avec des femelles sauvages, donnant des descendants uniquement de sexe mâle dès lors que le gène létal est exprimé dans les femelles. L'effet, des mâles qui croisent avec des femelles pour donner d'autres mâles, peut se reproduire jusqu'à trois générations, aboutissant au déclin de la population de moustiques.

La technique possède plusieurs avantages, selon André Wilke. Contrairement aux insecticides qui sont toxiques et néfastes pour l'environnement, les moustiques transgéniques libérés ne peuvent pas porter préjudices aux autres espèces animales, celles qui consomment des moustiques par exemple, et ne laissent aucun type de résidu dans la nature. De plus, les mâles de l'espèce ne piquent pas et ne sont pas les porteurs de maladies.

Ce sont les femelles de l'espèce qui sont vecteurs de transmission de divers parasites et de virus qui causent des maladies préoccupantes chez l'homme. L'espèce a la capacité de survivre dans des eaux très polluées, comme celle de la rivière Pinheiros à São Paulo, où il n'existe généralement pas de prédateurs naturels. Il y a alors un déséquilibre écologique avec un nombre d'individus très important.

Toujours selon André Wilke, cette méthode présente un énorme potentiel en matière de santé publique dans les grandes villes du Brésil, par le contrôle et le management des vecteurs de maladies. Elle pourrait par exemple être adaptée à l'espèce Aedes aegypti, vecteur de la dengue.


inseticida genético" - Site web de la FAPESP - ROMERO Thiago - 13/10/2008 - http://redirectix.bulletins-electroniques.com/a2o5o

Rédacteur :
Faustine Fourdinier

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